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LE DERNIER ROMANTIQUE...
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LE DERNIER ROMANTIQUE...
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24 août 2009

Un peu de Cosette en moi... ;o)

Je n'ai pas de grande peur existentielle. Je n'ai pas vraiment de grandes questions sur mon futur, si ce n'est celle de fonder une famille. Ma seule crainte, en fait, c'est la misère. C'est une crainte probablement infondée, sans doute même ridicule, mais elle est tenace et persitante. Je l'ai approchée de près, j'en ai senti l'odeur nauséabonde, et elle m'a marqué l'esprit au fer rouge.

Mais je n'y suis pas tombé. Non par victoire personnelle, car j'étais alors trop jeune, mais par celle de ma mère qui a su, au prix de bien des efforts et des tracas, nous maintenir à flot.

Même si le caratère est en partie formé dés la naissance, les expériences de la vie vous le modèlent, vous l'affinent. Je pense que c'est de cette époque que m'est restée cette faculté de me satisfaire de peu, d'être heureux pour un rien.

De tous ses frêres et soeurs, ma mère est celle qui eu le moins de chance dans la vie. Et la rencontre avec mon père, même si elle a donné naissance à l'illustte talent qui vous écrit ces lignes... (Pas de sourire ironique, svp, merci. La concierge ne fait plus de bruit depuis longtemps, mais elle est en veille...), la rencontre avec mon père, disais-je n'a sans doute pas été le moindre de ses malheurs.

Ma mère est quelqu'un de simple. Ce n'est pas péjoratif, mais j'entends par là qu'elle n'a pas de raisonnment complexe. Elle prend ce qu'elle entend ou lit pour vérité, elle a très peu d'esprit critique, je pense que c'est la parfaite ménagère de plus de 50 ans... :o) Bref, tout ça pour vous dire que c'est un exploit qu'avec aussi peu d'atouts dans ses mains au départ de sa vie, elle ait réussi à élever un enfant et lui donner une bonne éducation, sans qu'il ne manque de rien, avec le peu de ressources financières qui rentraient. Bien qu'ayant toujours travaillé, et même très dur, je comprends aujourd'hui comme elle a été abusé par ses patrons. Un salaire tellement modeste, et elle, elle ne s'est jamais rebellée. Au contraire, quand il a fallu plus d'argent pour entretenir un adolescent grandissant qui allait aux études, elle a pris un second travail. Tout aussi modestement rétribué, mais cela arrondissait grandement les fins de mois.

Je me souviens des premières années... Un appartement... Enfin, on ne peut appeler cela un appartement. Deux pièces, en tout et pour tout. Dans un quartier que l'on qualifierait aujourd'hui de "difficile". La zone. Une pièce servant de chambre, avec deux lits. Ou nous dormions, ou j'étudiais, mon petit bureau près de la fenêtre, d'ou j'observais le soir les policiers au bistrot en face, appelés pour règler une sempiternelle querelle d'ivrognes. L'autre pièce servait à peu près à tout le reste: Cuisine, salle de bains (Enfin, un évier...), salon, salle à manger.

Je me souviens aussi de cette fille, quelques maisons plus loin, qui n'a su supporter son mal de vivre, et s'est jetée par la fenêtre...

Aujourd'hui, tout cela est bien loin, mais tellement ancré dans ma mémoire. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve, mais je me suis construit une certaine base qui devrait me prémunir du pire. En toute logique, et Dieu sait si la logique est importante dans ma pensée, j'aurais dû balayer ces craintes depuis bien longtemps. Mais les peurs de l'enfance restent gravées...

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Commentaires
P
la misère financière est lourde a supporter parce que nous vivons dans un monde construit sur l'argent, on oublie souvent l'humain
M
Je dirai juste un mot entouré d'un profond silence car la confidence est poignante:<br /> Respect.......<br /> <br /> Bises silencieuses du soir...Prends bien soin de toi et d'elle....<br /> <br /> Ps:je repasserai pour lire le précédent billet.<br /> Ps1:In my pocket la concierge, à coup de macarons à la crème de spéculoos...
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