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LE DERNIER ROMANTIQUE...
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LE DERNIER ROMANTIQUE...
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20 février 2011

Un samedi soir sur Terre...

Lors de l'analyse psycho-sociologique que je m'amuse à faire au beau milieu de la piste de danse, observant le comportement de mes semblables, j'ai remarqué une constante assez étrange que j'appellerais "l'auto-attraction des gigoteurs".

Nous avons tous déjà remarqué que les pistes n'attirent pas que les danseurs émérites. Et fort heureusement, sans quoi on y trouverait bien peu de monde. Mais il y a parfois des cas assez atypiques, des "gigoteurs", qui se remuent d'une façon assez extériorisée et pas, mais alors surtout pas, c'est le grand principe, au rythme de la musique. Ca agite les bras dans tous les sens, les jambes ne semblent plus sous contrôle, et souvent un grand sourire d'auto-satisfaction. Ce sont toujours des hommes. En général, on en trouve un ou deux sur la piste. Si vous en trouvez plus, il faut s'interroger sur la clientèle de la boîte...

Et ce qu'il y a de beau dans l'histoire, c'est cette fameuse constante... Au hasard des danses - ou peut-être mûs par une force irrésistible qui les emmène vers les leurs - ils finissent toujours par se retrouver face à face et, dans le silence des mots et le vacarme de la musique, à s'auto-motiver et se déchaîner encore plus.

Etant plutôt grand, et donc bénéficiant d'un poste d'observation au-dessus de la mélée, je m'amusais hier à suivre le parcours dansant de deux spécimens, et je me demandais quand ils allaient se rencontrer. Lorsque la chose fût faite - car elle est inévitable, c'est un peu comme un loi fondamentale en physique - je n'ai pu m'empêcher d'afficher un sourire de contentement. Anecdote amusante, en marge de ce regroupement, c'est qu'à ce moment, j'ai croisé le regard d'une danseuse, qui a cru que mon sourire lui était destiné, et est venue faire quelques danses plutôt... comment dire... langoureuses devant votre humble serviteur. Le pauvre être que je suis n'ayant pas répondu à ses avancées sans équivoques, elle s'en est retournée vers son groupe d'amis. Si un jour elle lit ces pages, qu'elle me pardonne. Je n'ai pas voulu la vexer, mais ce n'était simplement pas le moment...

Au retour de la discothèque, j'ai fait une bonne action, j'ai pris une auto-stoppeuse. Ouais, je sais, je sais, j'entends déjà les remarques caustiques... Eh, l'autre, dis-donc, il prend une auto-stoppeuse un samedi soir, le fantasme de tout conducteur, et il appelle ça une bonne action ! Oui, mais non... Parce qu'en fait, c'était une dame assez âgée, il faisait froid, et cette nuit il neigeait à gros flocons dans la région. C'est donc bien mon bon coeur qui a parlé. Nous n'avons pas discuté beaucoup, car elle souffrait manifestement du froid et ne lâchait que quelques onomatopées, et je dois dire que je me demande ce qu'une dame de cet âge faisait à 2h du matin dans un quartier pas très bien fréquenté, et aussi loin de chez elle. Ca restera sans doute un mystère... Elle m'a juste confirmé qu'elle n'avait pas besoin d'une autre aide que la ramener chez elle et elle a affiché un visage très étonné puis un beau sourire lorsque je lui ai dit de prendre soin d'elle.

Si ce matin, tu ne lis pas dans le journal qu'une vieille dame est morte de froid sur le chemin, c'est un peu grâce à moi... ;o)

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Commentaires
S
Je suis curieuse de savoir ce que tu entends par "une dame assez agée"...
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