Ou s'en vont...

J'ai réussi à braver les conditions météos à l'aller et au retour. J'ai donc pu passer Noel en famille à Liège, même si la route ne fût pas une partie de plaisir.

J'y ai revu les proches. J'ai fait une multitude de bonnes actions. Cela devrait me donner un bon nombre de points d'avance pour l'examen d'entrée au Paradis. ;o)

Le Paradis... Le thème n'était pas si éloigné cette année. Je vieillis, et le monde autour de moi aussi. La mère, les cousins, l'oncle et la tante... Eux deux, les plus âgés du cercle proche. 80 ans. Ils vont mal, ils ont tous deux passé plusieurs séjours à l'hopital cette année. Il ne savent plus bien marcher. Elle est en chaise roulante à la maison et, lors de ses rares déplacements, marche avec une canne et une personne qui la soutient. Lui a fait une grosse chute il y a quelques semaines. Troubles cérébraux. Se déplace très difficilement, avec soutien également. Ce réveillon, je suis allé les chercher et les ramener chez eux. Alors que je donnais le bras à ma tante, lors du retour, elle s'est arrêtée de marcher, et elle m'a regardé, les yeux mi-joie mi-peine... "Je suis très content que tu as réussi à venir pour Noël. C'est peut-être le dernier, pour mon mari ou moi, ou les deux...".

Ce couple a toujours fait partie de ma vie. Il a toujours été présent. Il nous emmenait en vacances avec eux, en Italie, en Espagne, alors que ma mère était démunie. J'ai très difficile de m'imaginer ce que pourrait être la vie sans eux. Comment peut-on apprendre à accepter que ceux que l'on aime ne sont pas immortels ?

Et où s'en vont ceux qui nous quittent ? Y -a-t-il un espoir de les retrouver ?