Anaïs, Henry et June...

J'ai terminé "Henry et June". Enfin, quand je dit que je l'ai terminé, c'est bien évidemment "terminé de le lire" qu'il faut comprendre, hein, je ne l'ai pas écrit ! ;o)

Cet ouvrage reprend une partie du journal d'Anaïs Nin, écrivaine américaine, sur un laps de temps d'environ 2 ans (1931-1932), période durant laquelle elle rencontra Henry Miller, alors relativement méconnu et vivant dans la misère, et où elle devint la maîtresse de celui-ci. Période assez trouble car elle est elle-même mariée et Henry vit avec June depuis plusieurs années. C'est d'ailleurs vers June que se dirigent les premiers émois d'Anaïs.

Il est par moments déconcertant de voir avec quelle facilité cette jeune femme qui semble si "bien sous tous rapports" peut ainsi tromper, à de multiples reprises et avec différents amants, un mari qu'elle continue pourtant à aimer avec sincérité, mais d'un amour différent, sans passion.

Côté littéraire, le seul petit bémol que je pourrais dénoncer, c'est les quelques paragraphes parfois inutiles. Mais cecie est forcément inhérent au genre. Le journal intime retrace les évênements d'une vraie vie, et comme toute vie réelle, chaque jour n'a pas forcément son lot d'intérêt ou de passion.

Les romans d'Anaïs Nin ont eu des succès mitigés. Les 2 oeuvres qui lui apportent une réelle aura encore aujourd'hui sont son journal (Pas seulement l'époque 1931-32) et ses 2 recueils de nouvelles érotiques ("Vénus Erotica", puis "Les petits oiseaux"). Le journal présente quelques passages "osés", mais jamais vulgaire. J'ai apprécié par exemple le "« Viens près de moi, plus près, je te promets que ce sera beau »". Par moments, le journal est si "intimiste", qu'il nous donne l'imporession, non pas de le lire, mais d'être en face d'Anaïs, et de l'écouter nous raconter sa journée.

Comme souvent, mon feeling ne m'a pas trompé. J'ai eu beaucoup de plaisir de lecture.  Et donc, je vous le recommande.