Interdit aux -18 ans...
Une fois n'est pas coutume, je m'en vais dans ce post user de "gros mots", de ceux que l'on ne dit pas en bonne société, ou que l'on ne rencontre tout simplement pas au travers de mes textes réguliers.
La raison de ce léger écart de bonne conduite est une question dont je voudrais vous faire part, chères lectrice, et recueillir votre avis, en toute sincérité.
Si vous avez lu ne fût-ce que quelques pages de ce blog, vous aurez sans aucun doute compris que j'aime lire. De tout. Des romans, des essais, des (auto-)biographies. De la romance, de l'historique, de l'aventure, du polar.
Il y a également un genre dans lequel j'ai tenté tout naturellement quelques lectures, l'érotique. Et je dois bien avouer, qu'à ma grande déception, ce genre me déplait grandement. Enfin, pour être plus précis, ce n'est pas tant le genre en lui-même, qui je suis certain, peut donner naissance à des chefs-d'oeuvre, mais plutôt au vocabulaire employé. Que l'écrivain soit homme ou femme, on en revient inlassablement aux tellement vulgaires "queue" et "bite". N'y a-t-il donc aucun(e) écrivain(e) capable de nous parler d'érotisme avec des métaphores enjouées, sans pour autant tomber dans l'absurde nunuche ? Il me semble que l'on pourrait employer une infinité de mots et d'expressions, user de tant de fines subtilités pour décrire les corps, les mouvements, les sensations. Un tel ouvrage me plairait certainement. Mais mes lectures jusqu'à ce jour ont été vaines. La lecture de "L'Art du roman" ne me passionnant pas outre-mesure, j'avais décidé de l'adoucir par quelques chapitres d'un livre se présentant comme érotique et écrit par une femme. Mais après la seconde utilisation du mot "queue" sur dix pages, j'ai refermé le livre, et basta !
Il y a 3 textes textes que j'ai pu lire à ce jour jusqu'à la fin: "La vie sexuelle de Catherine M.", de Catherine Millet, qui ne se prive pas non plus d'utiliser des termes "crus" mais il y a un "je ne sais quoi" dans l'histoire qui vous laisse accroché, "Le Lien", un roman semi-autobiographique sur la soumission, et un blog que je lisais il y a quelques années: "Douce Sophie", très bien écrit, tout en subtilité, parfois vraiment très enivrant, mais malheureusement arrêté depuis quelques années.
Je ne désespère pas, je pense entamer dans quelques jours "Venus Erotica", d'Anaïs Ninn, la compagne de Henri Miller. Le peu que je sais d'elle me permet d'espérer la lecture de textes réellement féminins, tout en poésie.
Et maintenant, à vous, chères lectrices:
1. Trouvez-vous que mon analyse est trop masculine, ou trop puritaine ? L'emploi d'un vocabulaire aussi dur (Sans mauvais jeu de mots... ;o)) et si peu chantant, ne laissant aucune place à la magie de la fusion amoureuse, ne vous choque pas outre-mesure ?
2. Avez-vous déjà lu des textes érotiques, et si oui, lesquels avez-vous apprécié et pourquoi ?
Je suis ouvert à toute remarque ou conseil. Il n'y a aucun avis impertinent, stupide. Que des êtres humains qui s'expriment, en toute sincérité.
A bientôt...