Le guide Lancelin

En direct du "Giorgi", restaurant italien où je viens de commander une pizza "Les 3 petits cochons"...

Ce blog prend de plus en plus des allures de guide gastronomique. Après sa forte tendance littéraire, on ne pourra pas me reprocher de tomber dans la monotonie. ;o)

En sortant tout à l'heure du Paradis, après avoir emmagasinné une dose solaire à la limite du raisonnable, je me suis dit qu'il serait bien , pour ne pas dire un peu fou, d'aller déguster une pizza dans un resto inconnu, mais pas tout près. Je voulais d'bord rouler un peu vers l'inconnu. J'ai donc laissé la voiture me guider quelques temps, tournant à gauche ou à droite selon l'envie, énervant de ce fait le GPS sur lequel j'avais programmé une destination au hasard et vers laquelle je n'avais aucune intention d'aller. C'est en arrivant sans trop m'en rendre compte aux environs de la petite ville touristique de Bastogne que je me suis rappelé qu'il y avait là-bas suffisamment de restaurants pour que j'y trouve mon bonheur. Après avoir hésité entre quelques établissements, j'ai opté pour le Gorgi qui présentait un joli décor, et ses serveuses un joli sourire.

Comme je vous le disais plus haut, j'ai passé l'après-midi au Paradis. J'y ai eu des activités variées. Enfin... Peut-on appeler cela des "activités"... 2 saunas, beaucoup de transat, des douches, la piscine, ... Les moments que j'ai adoré, c'était les quelques minutes après la piscine extérieure durant lesquelles je m'étendais sur le transat me laissait entièrement sècher au soleil. Quelques instants de pur bonheur. Suivi de l'inévitable étalement de crême solaire. On peut profiter des plaisirs de la vie et rester prudent. La prévoyance et la prudence sont d'ailleurs ne sont d'ailleurs nullement inhibitrices de plaisir, mais au contraire l'amplifient, car la prévoyance d'aujourd'hui est le bonheur de demain...

Au Giorgi, juste la table à côté, vient de s'installer une famille américaine, ce qui n'est pas rare dans cette ville, car elle fût un haut lieu d'une des plus grandes batailles de la seconde guerre mondiale, où énormément de GI's perdirent la vie et, fréquemment, des enfants, petis-enfants, etc... viennent visiter les anciens champs de bataille et autres musées, un peu à la manière d'un pélérinage. Dans la cacophonie indéchiffrable formée par l'ensemble des discussions à travers le restaurant, leur conversation m'est la seule clairement audible. Avec un peu d'imagination, il m'est facile de retourner la situation. Ils ne sont plus les touristes, mais c'est moi qui suit dans une petite pizzéria des faubourgs de New York. Et ce petit jeu cérébral m'amuse beaucoup et me fait voyager et vivre quelques aventures américaines, à peu de frais, le temps d'une pizza... Pour peu, j'en viendrais à commander "one coffee, please", à la serveuse qui a cependant déjà émontré à mes voisins sa méconnsaissance de l'anglais...

Billet de Lancelot, chevalier de la folie douce...