Réalité fictive...
Terminer un livre qui nous a beaucoup plu, c'est un peu comme terminer une relation. Durant quelques heures, jours ou semaines nous avons partagé la vie de personnages d'une façon si intime qu'il nous serait impossible de vivre un tel échange avec un être réel. Nous sommes rentrés dans leurs pensées, nous les avons accompagnés dans des lieux ou seuls eux sont allés, sans même s'apercevoir que nous étions là, à les observer, à pénétrer leur essence fictive. Ils nous ont apeuré, réjoui, attristé... Ils ont créé en nous une multitude d'émotions, parfois fortes, parfois même nouvelles. Et lorsqu'arrive le dernier paragraphe, la dernière phrase, le dernier mot, nous avons envie de continuer. Nous n'avons pas choisi d'arrêter, cela nous est imposé, une rupture subite, un déchirement, parfois. Alors nous nous répétons les derniers mots dans notre tête, nous nous remémorons les moments forts de l'histoire, comme nous le ferions après coup pour une rencontre de vacances, par exemple.
Certes, tous les livres ne nous imprègnent pas de la sorte. Rares sont ceux dont le terme nous affecte réellement. Pour ma part, je l'ai ressenti, entre autres, avec "Les Bienveillantes" et "Le Seigneur des Anneaux".
Et toi, amie lectrice, tu as aussi vécu cela ?